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Diplomatie

Djibouti/Somaliland


22/06/2008 - Le Président Daher Rayaleh Kahin à Djibouti


diplomatie1Le Président de l'Etat autoproclamé du Somaliland à Djibouti, M. Daher Rayaleh Kahin, est arrivé dimanche à Djibouti pour une visite de travail de 48 heures.

Accueilli à sa descente d'avion par le ministre de la communication et de la culture, porte-parole du gouvernement, M. Ali Abdi Farah, le Président Daher Rayaleh Kahin est accompagné de plusieurs membres de son gouvernement.

Le ministre de l'Intérieur, M. Yacin Elmi Bouh, et le directeur de la sécurité nationale, M. Hassan Said Khaireh, ont également assisté à l'arrivée du Président de l'Etat autoproclamé du Somaliland.

Le dirigeant somalilandais aura demain un entretien en tête-à-tête avec le chef de l'Etat djiboutien, M. Ismail Omar Guelleh, avec lequel il examinera notamment les perspectives de coopération bilatérale et les moyens de les renforcer dans tous les domaines.

La République de Djibouti et le Somaliland entretiennent des relations cordiales.
23/06/2008 - Le Président Ismail Omar Guelleh reçoit son homologue somalilandais
Le Président de la République autoproclamée du Somaliland, M. Daher Rayaleh Kahin, a entamé hier une visite de travail de deux jours à Djibouti.

M. Kahin, qui est venu témoigner son soutien à Djibouti dans le conflit qui l'oppose à l'Erythrée, a été reçu lundi par le chef de l'Etat, M Ismail Omar Guelleh, en présence du ministre de la Communication, M Ali Abdi Farah.

Le renforcement des liens fraternels que partagent Djibouti et l'Etat autoproclamé du Somaliland ont été au centre des discussions entre les deux dirigeants.

Au terme de cette entrevue, le Président Kahin et les membres de sa délégation ont été conviés à effectuer une visite au Port de Doraleh.

Accompagné de son épouse, le chef de l'Etat somalilandais séjourne au Kempinski Palace, où il a eu dimanche un entretien avec le ministre de la Communication et de la Culture, M Ali Abdi Farah.

Interrogé par la presse, au salon d'honneur de l'aéroport international de Djibouti, M. Daher Rayaleh Kahin avait indiqué que sa visite illustrait les relations fraternelles et de bon voisinage qu'entretiennent les deux pays et les deux peuples.
24/06/2008 - Djibouti et le Somaliland s'accordent sur la nécessité de renforcer leur partenariat
La délégation de haut niveau somalilandaise, conduite par le Président Rayaleh Kahin, a eu mardi une réunion de concertation avec le gouvernement djiboutien.

Cette rencontre a regroupé, côté djiboutien, le ministre des Affaires Etrangères par intérim et ministre la Communication, M. Ali Abdi Farah, le ministre des Finances et de l'Economie, M. Ali Farah Assoweh, le ministre de l'Intérieur, M. Yacin Elmi Bouh, et le directeur de la sécurité nationale, M. Hassan Saïd Khaireh.

Côté somalilandais, elle a réuni le ministre des Affaires Etrangères, M. Abdillahi Mohamed Doualeh, le ministre des Finances, M. Houssein Ali Doualeh, le ministre de l'Intérieur, M. Abdillahi Ismail Ali (cirro), le vice-ministre de l'Information, M. Ali Elmi Guelleh, et le chef de la sécurité de l'Etat autoproclamé du Somaliland, M. Mohamed Nour Osman.

Co-présidée par le ministre djiboutien de la Communication et le chef de la diplomatie somalilandaise, cette réunion a notamment permis aux deux parties d'explorer les voies et moyens de donner une nouvelle impulsion aux liens séculaires que partagent les deux pays frères.

Dans un communiqué conjoint rendu public à l'issue de cette assise, les deux parties se sont entendues sur la mise en œuvre de cinq principales résolutions.

Les parties djiboutienne et somalilandaise ont, en premier lieu, condamné avec fermeté la récente agression érythréenne contre Djibouti.

A cet effet, les deux parties ont appelé l'Etat érythréen à mettre un terme au "climat d'hostilité entre les deux peuples voisins d'Erythrée et de Djibouti".

Estimant que la Corne de l'Afrique est déjà assez malmenée par les conflits armés, le communiqué conjoint indique qu'"il est insensé de rendre la situation encore plus explosive en attaquant Djibouti qui, heureusement, demeure le seul pays stable de la région".

Concernant la coopération bilatérale, les deux parties se sont accordées sur "la nécessité de renforcer leur partenariat dans le secteur de l'économie et du commerce, de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme".

La partie djiboutienne et celle du Somaliland se sont également engagées à promouvoir leur collaboration en matière d'immigration et de la libre circulation entre les deux pays.

Il a été enfin convenu de réactiver la commission mixte djibouto-somalilandaise qui, selon ce même communiqué, se réunira en octobre 2008 à Djibouti.

Arrivé dimanche dernier à Djibouti pour une visite de travail de 48 heures, le Président somalilandais Daher Rayaleh Kahin a été reçu hier par son homologue djiboutien, M. Ismaïl Omar Guelleh.

diplomatie2Placée sous le signe de la fraternité, la visite du dirigeant l'Etat autoproclamé du Somaliland illustre à quel point les deux peuples sont liés.

Le Président Kahin a, en effet, indiqué que son peuple était aux côtés du peuple djiboutien face à l'agression gratuite de l'Etat d'Erythrée.

La solidarité exprimée par le président Kahin est allée droit au cœur des autorités djiboutiennes qui l'en ont remercié.
Lors de leur rencontre d'hier au palais de Ras Dika, le chef de l'Etat djiboutien et le Président du Somaliland ont évoqué, outre la situation à Doumeira, dans la région d'Obock, de nombreux sujets d'intérêt commun.

En fin de matinée, le chef de l'Etat djiboutien a offert un déjeuner en l'honneur de son hôte somalilandais. Les discussions se sont poursuivies entre les deux chefs d'Etat autour de ce repas auquel, outre la délégation somalilandaise, de nombreux membres du gouvernement de Djibouti.

Bien que son indépendance n'ait pas encore été officiellement reconnue par la communauté internationale, la République du Somaliland a, grâce à la volonté de son peuple, réussi à rester à l'abri des tumultes qui ont plongé le reste de la Somalie dans le chaos. Et son économie est réputée pour sa vitalité.

Le Président Daher rayaleh Kahin, venu à la tête d'une importante délégation, entend mettre à profit cette visite pour redynamiser les échanges commerciaux entre les deux pays.

 


 

Télécharger le Rapport Union Africaine 
Somaliland: À l’Union africaine de montrer le chemin 

 

Extrait de : Rapport Afrique N°110 23 mai 2006 

Le 18 mai 2006, la République autoproclamée du Somaliland a célébré le quinzième
anniversaire de son indépendance de la Somalie. Bien qu’aucun autre état n’ait encore reconnu
cette république, le fait qu’elle soit une démocratie constitutionnelle fonctionnelle la
distingue des autres entités séparatistes en Afrique.
Des gouvernements africains et occidentaux, de plus en plus nombreux, ont fait preuve de
solidarité envers la cause du Somaliland. La paix et la stabilité qui règnent sur son territoire
offrent un contraste saisissant avec la majeure partie du sud de la Somalie, en particulier avec
la capitale, Mogadiscio, qui est plongée dans l’anarchie et où des affrontements entre milices
rivales ont récemment fait des dizaines de victimes. Mais le gouvernement fédéral transitoire
(GFT), en proie à des luttes internes et qui s’efforce d’établir son autorité dans le sud de la
Somalie, revendique également la souveraineté de ce territoire. La tension monte autour de
cette question. L’Union africaine doit s’engager dès maintenant dans des actions de diplomatie
préventive et préparer le terrain en vue de la résolution de ce différend avant qu’il n’aboutisse
à une véritable confrontation à laquelle chacun des deux côtés ne voie d’autre issue que la
violence.
En décembre 2005, le président Dahir Rayale Kahin a présenté la candidature du Somaliland
au statut de membre de l’Union africaine (UA). Cette revendication du statut d’État repose
d’une part sur le fait que ce territoire avait, pendant la période coloniale, un statut distinct de
ce qui est depuis devenu la Somalie, et d’autre part sur son existence en tant qu’État souverain
durant une courte période après son indépendance de la Grande-Bretagne en juin 1960.
Après avoir délibérément formé une union avec la Somalie en vue d’atteindre le rêve
irrédentiste d’une “Grande Somalie” (incluant une partie de l’Éthiopie, du Kenya et de
Djibouti), le Somaliland recherche désormais la reconnaissance des frontières dont il a hérité
au moment de l’indépendance. Malgré la crainte que cette reconnaissance pourrait mener à la
fragmentation de la Somalie et d’autres états membres de l’UA, une mission d’information de
l’Union africaine en 2005 a conclu que la situation était suffisamment “unique et auto-justifiée
dans l’histoire politique africaine” et que “cette affaire ne devrait pas mener à ‘l’ouverture
d’une boîte de Pandore’”. Elle a recommandé à l’UA de “trouver une méthode spécifique pour
traiter ce problème en souffrance” aussitôt que possible.
Le 16 mai 2006, Rayale a rencontré le président de la Commission de l’UA, Alpha Oumar
Konare, pour discuter de la candidature du Somaliland. Le Somaliland a fait des progrès
notables pour établir la paix, la sécurité et la démocratie constitutionnelle à l’intérieur de ses
frontières de fait. Des centaines de milliers de personnes déplacées et réfugiés sont rentrés
chez eux, des dizaines de milliers de mines antipersonnel ont été retirées et détruites, et les
milices claniques ont été intégrées au sein de la police et des forces armées unifiées. Un
système politique multipartite et une succession d’élections concurrentielles ont fait du
Somaliland une rareté dans la Corne de l’Afrique et le monde musulman. Cependant, le GFT
continue à opposer une résistance farouche à l’indépendance du Somaliland.
Jusqu’à présent, les artisans de la paix ont opté pour un traitement des problèmes par étapes:
ils ont d’abord essayé de mettre sur pied un gouvernement pour la Somalie et après seulement
de s’attaquer au problème du Somaliland. Des diplomates européens ont mis en garde Crisis
Group contre le danger d’une déstabilisation du processus de paix dans le sud par la simple
évocation à ce stade de la question du Somaliland. Cette approche risque de pousser les deux
camps à s’ancrer dans leurs positions et de rendre le différend sur l’unité somalienne encore plus difficile à régler. Si le GFT étend son autorité, il est probable que le différend concernant
le statut du Somaliland devienne une source de friction de plus en plus importante, comportant
un danger sérieux de conflit violent. Le GFT a appelé à la levée de l’embargo sur les armes
imposé à la Somalie par l’ONU pour pouvoir lui-même s’armer. Le Somaliland a réagi avec
colère et a menacé d’accroître sa puissance militaire si cette levée était mise à exécution. La
perspective d’un retour à une situation de violence comme à la fin des années 1980 n’est ni
imminente ni inévitable mais elle est assez concrète pour mériter de toute urgence l’attention
de l’Union africaine.
Pour les deux camps, le sujet de la reconnaissance n’est pas simplement politique ou
juridique. Il est existentiel. La plupart des somaliens du sud sont viscéralement attachés à la
notion d’une République somalienne unie, alors qu’au Somaliland, nombreux sont ceux qui,
marqués par l’expérience de la guerre civile, la fuite et l’exil, ne parlent d’unité qu’au passé.
Pour toute une génération de jeunes somalilandais, qui n’a aucun souvenir de la Somalie unie à
laquelle les jeunes somaliens du sud sont si attachés, la souveraineté du Somaliland est une
question d’identité.
La résolution du statut du Somaliland n’est pas simple. Une minorité bruyante de
somalilandais, y compris certaines communautés le long de la frontière troublée avec le
Puntland voisin (nord-est de la Somalie), et un réseau violent du Jihad islamique sont
favorables à l’unité. Certains observateurs craignent que la relation entre les deux voisins, en
l’absence d’une séparation négociée, devienne éventuellement aussi incertaine et explosive
que celle qui a prévalu entre l’Éthiopie et l’Érythrée avant la guerre qui les a opposées sur leur
frontière commune de 1998 à 2000.
Quatre questions essentielles se posent:
• le Somaliland devrait-il être récompensé pour avoir créé stabilité et gouvernance
démocratique dans une partie de ce chaos qu’est l’État failli de Somalie?
• récompenser le Somaliland soit par l’indépendance soit par une autonomie significative
compromettrait-il les chances de la Somalie d’accéder à la paix ou mènerait-il à des
affrontements territoriaux?
• quels sont les perspectives d’une préservation pacifique de la République somalienne
unifiée?
• quelles seraient les implications de la reconnaissance du Somaliland sur les autres conflits
séparatistes sur le continent?
Ces questions doivent être traitées fermement, à travers un débat ouvert et une analyse
dépassionnée des problèmes et options disponibles, plutôt que d’être ignorées dans l’espoir
qu’elles disparaîtront (politique de l’autruche). “L’Union africaine ne peut faire comme s’il n’y
avait pas problème”, a déclaré un diplomate de la région à Crisis Group. “On ne peut pas
continuer à tirer ce problème en longueur indéfiniment. Il faut trouver une solution”.
La candidature du Somaliland à l’UA offre un point d’entrée pour la diplomatie préventive.
Face à la demande de reconnaissance du Somaliland, l’UA devrait saisir cette occasion de
s’engager en tant que tierce partie neutre, indépendamment de la décision finale qui sera
prise concernant le statut du Somaliland.

RECOMMANDATIONS À l’Union africaine:
1. Désigner un envoyé spécial afin de consulter toutes les parties concernées et, dans les six
mois, (a) établir un rapport sur les possibilités qui s’offrent à chaque partie pour ce qui est des
dimensions sécuritaires et politiques du différend; (b) préparer une synthèse des faits et des
bases juridiques du différend; et (c) présenter des options en vue de la résolution du différend.
2. Organiser une consultation informelle des membres du Conseil de paix et sécurité (CPS),
établie sur le modèle de la “formule Arria” utilisée au Conseil de sécurité des Nations unies,
qui comprendrait des présentations par des universitaires, analystes politiques et juristes
éminents. 3. Dans l’attente d’une résolution définitive du différend, accorder au Somaliland le
statut provisoire d’observateur afin que les deux camps puissent assister aux sessions portant
sur des questions somaliennes, effectuer des présentations, répondre aux questions des États
membres, et qu’ils soient généralement assurés d’être entendus.
Hargeisa/Addis Abeba/Bruxelles, le 23 mai 2006

 




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